20/08 - J'ai les vallées d'travers !

(Merci à Béatrice pour le titre)

Nous quittons Vimoutiers. Le sommeil n'a pas été très bon, du moins en ce qui me concerne. Finalement le plus gênant avec la station d'épuration ce ne sont pas les odeurs mais le bruit : un bruit de moissonneuse-batteuse qui ferait du sur place toute la nuit...

Pour reprendre notre itinéraire, il nous faut gravir quelques côtes. Nous retrouvons notre trace le long de "la Touques", qui est maintenant une belle rivière.

Pommiers à perte de vue, vaches, chevaux, haras, beaux manoirs normands posés sur un gazon anglais. En attendant un peu on ne tarderait pas à voir apparaître un "gentleman farmer" dans sa vieille Bentley des sixties ou sa Land Rover crottée. Ce pays d'Auge à un petit coté British...

La route jusqu'à Lisieux est relativement tranquille, sauf sur la fin, évidemment. Dès qu'on approche d'une ville, même moyenne, il faut enquiller les voies pénétrantes et subir la circulation... Finie la douce ambiance bucolique, vive la voiture !

Nous ne nous attardons pas à Lisieux. Décidément, les villes c'est pas notre truc. Nous préférons nettement les petites routes bien cachées,  ombragées et quasi désertes...

C'est donc en tournant le dos à la basilique que nous quittons la ville. Malheureusement, pas de petite route bucolique à l'horizon : allons-nous subir le trafic routier de la départementale jusqu'à Honfleur ?

Alors... changement de programme. Tant pis pour Pont-l'Evèque et Honfleur. Le temps s'est éclairci et nous préférons encore profiter de la campagne. Nous mettons donc le cap directement sur le pont de Normandie. il y a un camping quelques kilomètres avant, qui fera notre étape de ce soir.

Sauf qu'il y a un prix à payer : nous ne suivons plus le cours de "la Touques", qui descendait tranquillement, mais devons enjamber plusieurs vallons : montée brusque, quelques centaines de mètres de plateau, puis plongée vers le prochain village, puis çà recommence... Alors on se met dans le rythme, on pédale tranquille et on attend.

Les 10 derniers kilomètres sont en faux-plat descendant. Juste la bonne pente pour se laisser glisser sans freiner et s'en mettre encore plein la vue : collines, paturages, manoirs sur fond de gazon anglais, haies de muriers à profusion... Ne pas réfléchir, se laisser aller... bonheur.

Normandie so british !


Blangy-les-Chateaux, pause diabolo-menthe et Perrier-fraise. Si la campagne évoque l'Angleterre, ce petit village en rajoute : maisons pimpantes, petite rigole d'eau courante entre la rue et les maisons, a des airs tellement british... Pour un peu on roulerait à gauche !

Imprévu magique


Ce midi nous nous somme arrêtés à Coquainvilliers (800 hab.) pour la pause de midi, avec l'espoir d'y trouver un café.

Nous nous installons sous un pommier, près d'une maison. Un peu plus tard, l'occupant de lieux vient nous saluer : "ça vous dirait un petit café ?"

On ne se fait pas prier... et nous voilà dans la maison à papoter avec ce couple de retraités, à partager notre dessert et boire le café. Avant de les quitter nous visitons le potager. Nous repartons avec deux concombre.

Au menu de ce soir : concombre et nouilles au camembert Lepetit.


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