21/08 - Sur le pont d'Normandie on y passe...

Sur le pont d'Normandie on y passe on y passe. Sur le pont d'Normandie on y passe COMME ON PEUT !!!

Déjà, il faut trouver l'accès. Le fléchage vous fait faire un énorme détour par une zone industrielle, puis vous abandonne sous le pont. Plus rien, la route s'arrête. Le signe "piste cyclable obligatoire" est visible au dessus de nous, mais comment on y va ? ...on finit par trouver. il faut repasser à mi hauteur sous la pile et prendre un voie latérale pas du tout indiquée. Nous y voilà.

Et sur le pont, manifestement rien n'a été prévu au départ pour les vélos. Une bande cyclable y a été peinte à la hâte. Aucune séparation avec les camions qui vous frôlent à 90 km/h et vous envoient au passage des gerbes d'eau, . Ah oui : parce qu'en plus il pleut ! Et il y a aussi le souffle. Il faut maintenir coûte que coûte sa trajectoire entre la bande blanche et la haute bordure du trottoir. Je n'ose pas imaginer avec un fort vent latéral...

Nous arrivons en bas trempés et sonnés. Petite consolation : C'est gratuit pour les vélos. Encore heureux !

Mais ce n'est pas fini : 20km de zone portuaire nous attendent avant d'atteindre le centre ville. Nous faisons route avec un autre couple cyclo-voyageurs, rencontrés en bas du pont. C'est reparti : bourrasques et gerbes d'eau à chaque camion qui passe.

Nous passons rapidement le centre ville, mais ce n'est pas par dédain ! Le Havre a été presque totalement détruite pendant la guerre, et reconstruite dans un style très Stalinien, avec de larges avenues parallèles. Des prouesses architecturales, des bâtiments portuaires réhabilités, des monuments faits avec des containers peints de couleurs vives... Cette ville a un charme "post-industriel" très touchant...

Sur le port de plaisance, ce sont les préparatifs pour le départ de la Solitaire du Figaro.

Nous entrons maintenant dans la seconde partie du trajet : côte d'albâtre et pays de Caux. Nous ressortons du Havre par Saintre-Adresse : rude montée, et ce ne sera pas la dernière.

Sur le plateau nous retrouvons le couple rencontré sous le pont. Nous suivons le même itinéraire. Pique-nique en commun, au bord de la falaise.

Le plateau est à 100 mètres au dessus du niveau de l'eau, et les villes sont toujours au creux des dépressions qui aboutissent à la mer. C'est comme des cols inversés : vous descendez, vous touchez l'eau et vous remontez de l'autre coté.

Nous suivons une véloroute tranquille, qui dessert consciensieusement chaque hameau, chaque village.

Nous ne nous attardons pas à Etretat : trop de monde.

Encore quelques "cols à l'envers" et nous arrivons à Yport, notre étape de ce soir. Petit village tout mignon, assez calme, et avec une vue magnifique sur les falaises vers Fécamp.

Nous dénichons par hasard un camping bien à notre goût : pas d'animation, pas de piscine. Juste une étendue arborée où chacun s'installe où il veut. Et en plus, le gardien ne nous a pas fait payer, parce que "çà me fait plaisir". Encore les bonnes surprises du voyage...

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