Vu que nous n'avons pas prévu de visiter Bruges de façon approfondie et qu'il nous reste 3 jours pour rallier Lille (120Km), nous nous décidons pour une escapade jusqu'en Hollande.
Je "pointe" au hasard sur le Garmin : Ce sera Breskens, petite ville sur l'estuaire de l'Escaut. Pour y aller, nous empruntons - sans le savoir - la "LF1", une véloroute qui part (partirait ?) de Boulogne-sur-mer et qui va jusqu'au îles de la Frise, au nord de la Hollande. A garder en mémoire pour un prochain voyage...
Pour le moment, c'est une piste cyclable rectiligne et plate, le long d'un canal. On remet le "moteur" en marche, on se cale dans le rythme et c'est parti. Sur le plat, on ne sent pas le poids des vélos. Pédaler régulièrement, avaler des kilomètres : Presque du vélo de route.
Promenade bien agréable et très fréquentée. A chaque pont, il y a un café. Des groupes entiers de cycliste y sont attablés. Le vélo est un art de vivre...
Nous passons la frontière sans nous en rendre compte. Juste après, nous arrivons à Sluis, ville frontalière : des rues entières de boutiques de marques, vêtements / chaussures / bijouteries / vêtements / chaussures / bijouterie / etc... La rencontre de Dysneyland (pour l'architecture) et d'un hall d'aéroport (pour les magasins duty free). Y'a de la détaxe dans l'air... L'avantage avec le vélo c'est qu'il y a très peu de place dans les sacoches, alors le shopping...
Peu avant Breskens, nous grimpons sur la digue qui ferme le polder. Longue voie cyclable jusqu'à la ville, et à nouveau grande fréquentation de cyclistes en tout genre, du triathlète en position "fend-la-bise" jusqu'à la mamie droite comme un i sur son vélo Gazelle électrique. Et tout ce petit monde se double, se croise, s'évite...
A Breskens, on visite (enfin !) un magasin de vélo, espérant y dénicher des petits trésors introuvables en France à ramener en souvenirs (pour çà il y a toujours de la place dans les sacoches...) Las, on y trouve à peu près les mêmes choses que chez nous. Décevant. On retentera plus tard.
Notre trajectoire va maintenant "retomber" progressivement vers le sud, ce qui veut dire vent de face. Mais heureusement, il a bien faibli.
Je demande à Garmin de nous trouver un camping un peu avant Gand : Tiens , "vrij kamperen" çà a l'air bien, c'est pas trop loin, c'est au bord d'un lac. On y va. Sauf que "vrij kamperen" ça veut dire "camping libre", ça veut dire juste un champ au bout d'un chemin, avec rien. Il y a bien une pompe, mais elle débite une eau marron. Il y a bien un étang mais il est infesté d'algues bleues... Donc même pas question d'y tremper les mains. Ce soir on mangera nos légumes crus et on garde le reste d'eau pour le café demain matin. Pour la toilette on verra plus tard. Inutile de préciser qu'on est tout seuls.
Nous avons la visite d'un garde champêtre (?) qui nous explique la présence des algues bleues : ce sont des bactéries qui prolifèrent lorsque la température de l'eau dépasse 24° et qu'il n'a pas plu depuis longtemps. Des chiens s'y sont baignés et en sont morts, nous dit-il. Il nous assure que l'eau de la pompe est bonne pour la cuisine. Mais bon, on prend pas le risque.
Tout autour, ce sont les bruits des villes et des routes toutes proches. On est dedans et on est dehors. Etrange sensation. Bonne nuit.
On entend des oies. Elles se rassemblent pour le grand voyage hivernal. Ou peut-être font-elles étape ?
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