30/08 - Repassons la frontière (culturelle)



Nous quittons notre petit camping si chaleureux un peu trempés. Mais la journée s'annonce belle. Nos affaires (surtout la toile) sécheront en route.

Nous prenons la direction de Lille, en suivant le cours de la rivière Lys canalisée. autant dire encore quelques dizaines de kilomètres plats et bucoliques, évitant les zones industrielles avoisinantes.

Nous avançons doucement. Tout est prétexte pour marquer une pause et faire durer encore un peu le plaisir.

Des travaux d'aménagement du canal nous font dévier, ce qui nous amène à passer devant "Isabel Frituur", une baraque à frites toute seule au milieu d'un quartier résidentiel. Il y a la queue, il est midi : nous avons la même pensée au même moment : Ce midi ce sera fricadelle/frites.

On prend 2 barquettes "moyennes"... Elles débordent. Puis la dame les réunit sur le papier d'emballage et en rajoute encore une bonne louche avant d'y mettre les fricadelles et refemer le paquet. Tout ça pour 7,30€... à peine plus cher que deux cafés à Gand. On n'en a pas laissé une seule. Pas diététique du tout, mais pour une fois...

En tout cas, ce doit être un carburant efficace, car cet après midi nous avançons mieux... Ou serait-ce la culpabilité qui nous fait appuyer un peu plus fort sur les pédales ?

Soudain, au débouché d'un sentier, nous nous retrouvons en France. Pas de trace de la moindre frontière, si ce n'est le nom de la véloroute que nous suivions : "le chemin des gabelous".

Avec le retour au pays, c'est la fin des belles pistes cyclables, et le retour des pistes à la française, c'est à dire un bout de temps en temps sans aucune vision d'ensemble, tracées par des urbanistes pour qui le mot "vélo" est au mieux synonyme de promenade dominicale.

C'est le retour aussi de la circulation automobile stressante et omniprésente. Le contraste est saisissant. Tout se joue en quelques centaines de mètres. C'est peut-être ici que passe la vraie frontière culturelle entre l'Europe "latine" et l'Europe du Nord ?

Pourtant, en Belgique aussi la voiture est un marqueur essentiel. Ici, la grosse berline allemande se porte en noir. Les parkings des entreprises en sont remplis. Mais je ne sais pas... c'est différent, plus apaisé, plus respectueux, plus clairsemé aussi...

Si la circulation des vélos en Belgique est un vrai bonheur, que dire de la Hollande : c'est la même chose en mieux ! là-bas les pistes cyclables ont les mêmes priorités que les voies automobiles qu'elles longent. Souvent, les vélos ont priorité aux carrefours. Et même quand ce n'est pas le cas il n'est pas rare que les voitures s'arrêtent pour vous laisser passer. Suffit d'attendre poliment sans s'engager...

Peu après la frontière, nous entrons dans la métropole Lille-Roubaix-Tourcoing : 20 km urbanisés sans interruption. Nous rejoignons le trajet du "Mongy", le vieux tramway qui réunit les 3 villes depuis le début du siècle précédent. C'est aussi un grand axe de circulation qui permet aux autos de rejoindre le centre de Lille à 70 Km/h. Il y a aussi, en parallèle, une belle piste cyclable en continu (pour une fois...) mais malheureusement interrompue tous les 200 mètres par un feu tricolore où il nous faut patienter de longues minutes avant de "disposer" d'un feu vert de quelques secondes.

Ce soir, nous retrouvons Tristan, mon "p'tit filleul", qui est étudiant à Lille. Nous lui donnons rendez-vous devant "La Voix Du Nord", sur la grand'place. Il y a foule dans le centre ville. C'est la rentrée et c'est aussi le week-end de la Grande Braderie. Pizza au "Piccolo Mondo", au calme dans une rue un peu à l'écart. Puis nous nous quittons.

2 commentaires:

  1. Ah les frikandels, avec des frites !!! j'en ai de la nostalgie. Y a pas, va falloir que je retourne à vélo en Belgique ! En 2019, cela fera 4 ans depuis la dernière fois. Pourquoi pas !

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  2. Nous nous ferions un plaisir de t'accompagner !!!

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